Joyau de la péninsule indochinoise, le Vietnam est un diamant, finement ciselé, dont chacune des facettes nous renvoie des paysages insolites, des rencontres inattendues, et bien d'autres surprises dont chacune reflète une page de son histoire et de sa culture.
Autant de raisons de découvrir ce pays qui s’ouvre au tourisme depuis plusieurs années et dont l’histoire fut mêlée à la nôtre pendant près d’un siècle.
Aujourd’hui, le Vietnam est une destination de plus en plus prisée car il est resté un pays aux « charmes cachés ».
Le Vietnam, à la croisée des chemins
Le pays du Dragon
Situé à l'est de la péninsule indochinoise, le Vietnam, s'étend sur 1650 km du nord au sud. Il offre une multitude de paysages variés et à chaque fois uniques.
Les frontières avec la Chine, le Laos et le Cambodge courent sur 4500 km. La façade maritime, longue de 3260 km, est baignée par le golfe de Thaïlande, le golfe du Tonkin et la Mer de Chine méridionale.
Caractérisé par sa forme en S, le Vietnam comprend 2 grandes plaines fluviales : celle du Mékong au sud et celle du fleuve Rouge au nord. À l'ouest, le long des frontières, se trouvent les zones de montagnes et de plateaux.
Le point culminant est le mont Phan Si Pan (3143 m), situé au nord dans la région du Bắc Bộ (l’ancien Tonkin), formé d’un secteur montagneux qui entoure la vaste plaine du fleuve Rouge. C'est ce même fleuve qui baigne Hanoï, capitale du Vietnam.
D'une superficie de 331 000 km², sa largeur n’excède pas 400 km (50 km pour la zone la plus étroite).
Le pays aux mille visages
Le Vietnam est composé d’une mosaïque de peuples. On ne dénombre pas moins de 54 groupes ethniques différents venus aussi bien de Chine que du Cambodge. Ce creuset de peuplement contribue à faire du Vietnam un pays exceptionnellement riche des diversités culturelles de ses habitants.
De nombreuses ethnies vivent dans les régions montagneuses du nord, telles que les Hmong, les Tay, les Dao. Au centre et dans une partie du delta du Mékong, se trouvent les Chams, survivants du royaume hindou du Champa. Sur les hauts plateaux on rencontre les Rhadé, les Giarai (ou Jorai) et les Raglai.
La communauté chinoise Hoa constitue la principale minorité du Vietnam et se regroupe majoritairement à Chôlon, quartier chinois d'Ho Chi Minh Ville. Les Kinhs (Viêts) représentent environ 85% des 90,5 millions d’habitants recensés en 2014. Près de la moitié de la population a moins de 25 ans. Le Vietnam, à l'histoire millénaire, est un pays jeune plein d'avenir.
La langue officielle est le vietnamien, elle est monosyllabique et tonale (elle possède 6 tons).
C'est Alexandre de Rhodes, jésuite français, qui est à l'origine du premier dictionnaire de langue annamite et qui a développé la transcription du vietnamien en alphabet latin (le quoc ngu). Ce système d’écriture est aujourd’hui celui utilisé officiellement au Vietnam.
Une histoire légendaire
Les enfants du dragon et de l'immortelle
Les Vietnamiens racontent souvent la légende suivante, qui serait à l'origine de la création du pays.
Lac Long Quân, le seigneur-dragon des vastes mers, épousa Âu Co, descendante des Immortels des Hautes Cimes. De cette union naquirent 100 géants. Cependant, persuadés que leur amour ne pouvait être terrestre, compte tenu de leurs origines différentes, ils se séparèrent.
Âu Co, rejoignit les montagnes accompagnée de 50 de ses fils et représente aujourd'hui les ancêtres des peuples de la montagne.
Son mari, Lac Long Quân retourna vers la mer avec les 50 autres enfants dont le fils aîné deviendra le premier roi du Vietnam, fondant la dynastie des Hùng Vương et appela son pays VAN LANG.
La domination chinoise jusqu'au Xe siècle
Le Vietnam ayant une position stratégique sur la route commerciale entre la Chine et l'Inde, les Chinois s'implantèrent dans le delta du fleuve Rouge au IIe siècle avant JC.
Malgré de nombreuses révoltes, dont celles des sœurs Trung, les Chinois imposèrent leur domination sur le pays pendant près de dix siècles.
Durant cette période, les Chinois introduisirent le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme au Vietnam. Les Vietnamiens améliorèrent leurs techniques de construction de digues, d'irrigation ce qui permis un développement de l'agriculture, une augmentation des ressources alimentaires, et une croissance rapide de la population.
Les grandes dynasties, la marche vers le Sud
À partir du Xe siècle, libéré du joug chinois et sous la pression démographique, le peuple vietnamien entame sa longue migration vers le sud en s'implantant dans toutes les vallées qui égrènent la côte vietnamienne du Fleuve Rouge au delta du Mékong.
Il s'appuie alors sur une stratégie de mise en valeur reproduisant partout les valeurs économiques, culturelles et politiques qui forment le socle de l'unité du pays.
Plusieurs dynasties vont se succéder comme la dynastie des Le antérieurs (980-1009), des Ly (1009-1225), des Tran (1225-1400), des Ho (1400-1407), des Le postérieurs (1428-1776) et des Tay Son (1776-1792).
La dynastie qui a suivi celle des Tay Son, les Nguyên (1802-1945), constituera, dès 1804, un État unitaire nommé Viêt-Nam, avec des frontières semblables à celles du Viêtnam d’aujourd’hui.
La période coloniale
En 1858, les Français s’emparent de la baie de Da Nang (francisé en Tourane).
En 1883 la France annexe le Viêt-Nam à son empire colonial. Les régions du Tonkin (nord Vietnam) et l'Annam (centre Vietnam) restent en principe sous l'autorité directe des empereurs Nguyễn au sein d'un protectorat.
Les villes de Hanoï, Haiphong et Tourane, ainsi que le sud Vietnam ou Cochinchine deviennent colonies françaises.
Le XXème siècle
Le siècle dernier s’ouvre sur le développement des mouvements anticolonialistes. Parallèlement la révolution bolchévique aura une grande influence sur les leaders anticoloniaux et notamment Nguyen That Thanh, qui prendra le nom d’Ho Chi Minh et deviendra la figure légendaire du Vietnam que l’on connait.
Il fonde le Parti Communiste Indochinois en 1930 à Hong Kong. La situation à cette époque est plus que tendue entre les Vietnamiens et les Français. En effet, afin de financer les grands projets, les colonialistes n’hésitent pas à prélever de lourdes taxes.
Bien que Khai Dinh, fils de l’empereur Bao Dai, essaye de promulguer des réformes et de négocier plus d'autonomie avec les Français, ses efforts seront vains.
La lutte pour l'indépendance
À la suite de l’armistice de 1940, les grands ports du Vietnam sont occupés par les Japonais. En échange l’administration coloniale reste en place.
En 1941, le Viet Minh se ligue pour l’indépendance du Vietnam. Cette organisation regroupe des nationalistes de tous horizons dans le but de lutter contre les Japonais et le pouvoir colonial pour l'unité et l'indépendance du Viêtnam.
Le 14 août 1945, profitant de la défaite japonaise et du vide du pouvoir qui l'accompagne, le Viêt Minh lance une insurrection dans l'ensemble du pays. L'unité et l'indépendance de celui-ci sont alors proclamées le 2 septembre 1945 par Hô Chi Minh. Après l’échec des négociations, le Viêt Minh lance une nouvelle insurrection en décembre 1946, qui se terminera, après la bataille de Dien Bien Phu, par les accords de paix de Genève en 1954, et par la reconnaissance par la France de la République Démocratique du Viêt Nam au nord du 17ème parallèle
D'une guerre à l'autre
Les deux parties du Viêt Nam connaissent alors la mise en place de gouvernements idéologiquement opposés : au nord un régime communiste fondé et dirigé par Hô Chi Minh. Au sud un régime nationaliste proclamé par Ngô Dinh Diêm et soutenu par les américains.
En pleine guerre froide, la situation politique et géographique du Vietnam est un point de tension extrême. Le gouvernement américain veut freiner le développement du communisme dans cette région du monde.
Les premiers combats entre partisans communistes et troupes du Sud débutent en 1957 et connaissent une rapide escalade suite à l'intervention américaine. Après quinze ans d'âpres combats et d'un lourd bilan humain, la guerre prend fin avec la signature des accords de paix de Paris en 1973. Cependant les combats entre forces vietnamiennes ne s'achèvent qu'avec la chute de Saigon en 1975. Le Vietnam est officiellement réunifié le 2 septembre 1976 et Hanoi devient la capitale.
Le Vietnam aujourd’hui
Le pays a pansé ses plaies et s’est reconstruit rapidement. Aujourd’hui le Vietnam est une république socialiste : La République Socialiste du Vietnam. Le parti communiste est l'unique parti.
C’est un pays jeune et fier qui s’ouvre sur le monde depuis 15 ans. Il fait désormais parti de l’ASEAN (Association des Nations Unies de l’Asie du Sud Est), de l'APEC (Asia Pacific Economic Cooperation) et a rejoint l’OMC en 2007.
Le Vietnam, un voyage incomparable
Bercé par une culture riche et ancienne, le Vietnam est à la croisée de la modernité et de la tradition. Modernité des grands centres urbains, traditions ancestrales du monde rural, le tout s’appuyant sur les grands principes du confucianisme, du bouddhisme et du taôisme.
Il faut se laisser porter par les rencontres qui vous feront découvrir un autre Vietnam, plus secret, plus authentique et plus profond.
Vous serez charmés par ce pays qui réserve à chaque détour des paysages à couper le souffle, des pagodes richement sculptées, d'anciennes cités, et partout, le spectacle surprenant de la vie quotidienne.
Le Vietnam vous permettra également de vous adonner à de nombreuses activités de loisirs et surtout de goûter à l'une des cuisines les plus savoureuses et parfumées du monde.
La pluralité des cultures et des religions
Bouddhisme, Confucianisme et Taôisme sont les religions vietnamiennes traditionnelles, importées depuis la Chine durant l’Antiquité.
Dans la vie spirituelle des Vietnamiens, ont coexisté plusieurs formes de croyances et de religions différentes. Les principaux cultes sont le culte des ancêtres, le culte du génie protecteur du village (Thanh Hoang), de Bouddha, des esprits, des héros ayant rendu service au pays et au peuple, en particulier de Mau ou Me (Sainte-Mère). Il s’agit alors du Dao Mau c'est-à-dire la croyance populaire.
Constituée à partir du XVIIe siècle à la faveur de l’action missionnaire, la communauté catholique est souvent persécutée jusqu’à l’établissement de l’autorité coloniale au XIXe siècle. Aujourd’hui, les six millions de catholiques que compte le pays sont principalement implantés dans le centre et le sud Vietnam. Vous croiserez néanmoins un nombre considérable d’églises sur tout le territoire.
Les sectes Hoa Hao et caodaïste ont connu un rapide essor durant les années vingt et trente du XXe siècle et ont joué un rôle politique non négligeable durant la guerre d’Indochine française de 1946-1954.
Un patrimoine ancestral
De par son histoire, le Vietnam regorge de richesses architecturales.
Quel plaisir de naviguer d’une époque à une autre en en passant d'un temple à une bâtisse de l’époque coloniale, puis de se perdre dans les ruelles d’un ancien comptoir chinois.
Le Vietnam compte aujourd’hui 5 sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco dont la fameuse baie d’Halong, la ville impériale d’Hué ou encore le sanctuaire de My Son. Et que dire d'Hanoi qui a fêté son millénaire en 2010.
Votre découverte du Vietnam sera jalonnée d'images traditionnelles, évocatrices de la culture du pays. Sur votre passage, vous croiserez nombreuses personnes portant le chapeau conique, en tuniques (Ao Dai), ou bien encore portant la palanche, ce fameux système de portage à deux paniers.
Mais ce voyage sera aussi l'occasion de découvrir l’artisanat vietnamien, notamment les objets en laque, le travail du bambou, ou encore la précision des orfèvres et l’art de la céramique.
Le raffinement des arts culinaires
À l'image de votre parcours historique, la cuisine vietnamienne est une véritable redécouverte des sens qui s'enrichira au fur et à mesure de votre cheminement dans le pays. Plus sucrée au sud, elle s'imprègne d'épices au centre, pour trouver des influences plus chinoises au nord. On dit aussi que c’est l'une des plus créatives d’Asie.
Les Vietnamiens utilisent également de nombreuses herbes aromatiques comme la coriandre, le basilic, le tiato (sorte de menthe), qui accompagnent les viandes comme les légumes ainsi que les différents plats à base de feuille de riz.
Vous goûterez au plat national par excellence : le phở. Composé d'un bouillon, de lamelles de bœuf et de nouilles de riz. On l'agrémente à son goût en y ajoutant plus ou moins de soja frais, de basilic chinois, de menthe, de citron vert et de piments. Ce plat originaire de Hanoï, serait une déclinaison de notre bon vieux pot au feu.
Un autre plat typique et très apprécié est le banh khoai ou bánh xèo. Il s’agit d’une crêpe ou omelette, à base de farine de riz parfumée au cumin, fourrée de pousses de soja, de fines tranches de porcs et de crevettes. Après avoir été frite, elle est servie chaude et croustillante, assaisonnée avec du nuoc-mâm.
Le fameux bun bo (appelé bo bun en France) est une salade vietnamienne composée de vermicelle de riz, de bœuf, de salade. On y ajoute souvent des nems coupés en morceaux.
Vous pourrez également vous régaler de chả giò au sud, de cuốn ram au centre appelés aussi nems au nord.
Il existe bien évidemment d'autres spécialités typiques du Vietnam, que chacun pourra expérimenter au gré de ses envies.
La convivialité est souvent de mise lors d'un repas vietnamien car tous les plats sont disposés au centre de la table et accompagnés des condiments nécessaires tels que : sauce piquante, sauce de soja, éventuellement un petit bol de piment frais et le fameux nuoc-mâm. Chacun se sert en fonction de ses envies en utilisant bol et baguettes.
Des lieux, des activités pour tous
Le Vietnam est riche de nombreux parcs et réserves naturelles, notamment dans les montagnes du nord-ouest et sur les hauts plateaux.
Les amoureux d'activités proches de la nature, telles que randonnées et treks, y trouveront de formidables terrains de jeux.
L'omniprésence de l'eau, augure les croisières en Baie d'Halong et sur le Mékong, la découverte des villages de pêcheurs, des marchés flottants mais aussi des cités et des nombreux canaux dissimulant toujours une activité débordante.